L'église Saint Martin d'Yermenonville : présentation

Comme on l'a vu dans le chapitre "Les origines", l'emplacement actuel de l'église Saint Martin peut parfaitement correspondre au lieu choisi pour un premier sanctuaire, à l'époque où Yermenonville était encore une villa gallo-romaine. Avec le temps, le christianisme s'est implanté, et il est possible que plusieurs églises se soient succédées en ce même emplacement. 

Il y a eu certainement aussi un sanctuaire dans la villa de Boigneville, mais c'est Yermenonville qui a été choisi comme siège de la paroisse, pour des raisons que nous ignorons. Peut-être parce qu'au début de la féodalité, les seigneurs de Boigneville étaient vassaux de ceux d'Yermenonville.

Ce qui est certain, c'est qu'il y a eu une église au XIII ème siècle, dans laquelle se trouvait un bas relief au décor de feuilles de vignes et de grappes de raisin. L’emplacement de ce bas-relief fait qu’on le remarque peu aujourd'hui : il se trouve sur le mur nord de l’église (à gauche, près du confessionnal). 

Il a été expertisé à plusieurs reprises, et a été daté du XIIIème siècle. Il a été classé monument historique en 1928. (Sources : base Palissy du Ministère de la Culture, recensant les objets mobiliers classés, Archives communales). 

L’église actuelle a été construite à la fin du XVème siècle ; elle contient des dalles funéraires, dont l’une mentionne le nom de Jehan d’Ecrosnes, décédé vers 1470. C’est lui qui a financé la construction de cette église. La précédente avait été financée par la famille Champelin. 

Elle se compose d’une nef terminée d’une abside à trois pans dirigée vers l’est, et d’une sacristie sur le flanc nord. Les murs sont en blocage de moellons, avec des contreforts en grès, et des encadrements en calcaire. Sur la face nord se trouvent deux modillons, qui sont des petits blocs de pierre analogues à des corbeaux soutenant la corniche, mais sculptés en forme de visage humain (mascaron). Il s’agit sans doute d’une petite fantaisie des tailleurs de pierre, montrant leur talent, et signant leur passage.




 Jusqu’au milieu du XIXème siècle, le village était moins étendu qu’aujourd’hui : la grande rue était l’actuelle rue du Manoir, et le centre se trouvait dans le bas du village. L’église, qui était alors entourée du cimetière, se trouvait donc en périphérie.