Les documents les plus anciens évoquent ces bâtiments, mais n'en donnent pas la description précise. L'aveu de César de Caffardel, en 1626, évoque "la maison et lieu seigneurial d'Yermenonville, consistant en chambres basses, chambres hautes, étable, granges et bergeries, four, colombier, le tout clos de murailles, contenant une mine de terre environ ; un jardin joignant la maison, de trois mines de terre ou environ, un bois de 4 arpents, un clos de terres labourables partie planté d'arbres fruitiers de 4 setiers un minot". Suit la description de toutes les terres appartenant en propre au seigneur du lieu.
L'aveu de Marie de Ligny, en 1680, est plus précis : "La maison et lieu seigneurial consistant en deux chambres basses avec une petite garde-robe, deux chambres hautes, grenier au-dessus, couverte de tuiles, grande cour, jardin derrière, ladite cour entourée de plusieurs espaces de logis à savoir deux granges l'une à blé couverte de chaume nouvellement bâtie et l'autre à avoine, deux écuries, étables à vaches, une bergerie couverte de chaume, un colombier à pied, un poulailler couvert de tuiles, et une chapelle au-dessus la porte aux deux tourelles aussi couverte de tuiles, avec une place au-devant dudit lieu seigneurial close à fossés et plantée en ormes, le tout contenant deux setiers de terre ou environ juste d'une part et d'autre et d'un bout madite dame et d'autre bout par devant la rue .... un clos de 4 setiers clos à fossés et haies vives planté en arbres fruitiers tenant d'un bout à la dite place ci-devant d'un côté et d'un bout au chemin qui va de la guaize d'Yermenonville à Houx et d'autre côté au bout joignant appartenant à ladite dame, etc."
Il est souligné que certains bâtiments sont couverts de tuile, ce qui était un luxe : les maisons du village étaient couvertes de chaume. La guaize qui est évoquée n'était pas un gué, comme on le croit souvent : il s'agissait d'un fossé dans lequel le trop-plein de la Voise pouvait se déverser en temps de crue. Il longeait la propriété vers le nord, à peu près à l'emplacement de l'actuel chemin du lavoir.
En 1693-94, Jacques Bourgault, géographe et arpenteur ordinaire du roi, établit une carte détaillée et un descriptif précis des possessions de Madame de Maintenon, à sa demande. La carte, dont un fragment sert de fond à la page d'accueil de ce site, se trouve aux archives départementales des Yvelines (cote A 346). Le descriptif détaillé correspondant se trouve aux archives départementales d'Eure et Loir.