1889 : la grande affaire du clocher
En février 1889, le curé d’Yermenonville, Maurice Lorin, dévoile son grand projet au conseil de fabrique (paroisse) : déplacer le clocher, situé au milieu de l’église, vers le fond de l’église.
Ses arguments sont nombreux : le clocher est très abimé, l’escalier qui y mène (à l’extérieur de l’église, accolé à la sacristie, côté Nord) est quasiment en ruine, les fortes poutres qui soutiennent le clocher au milieu de la nef sont affreuses et enfin ce clocher ouvert à tous les vents occasionne dans l’église des courants d’air dont tous les paroissiens assidus se plaignent.
Maurice Lorin, qui en a déjà parlé avec le maire, a bien préparé son affaire : il a obtenu un plan et un devis de l’architecte du département, Monsieur Vaillant. Il faut juste 4500 Francs. Il est prêt à verser lui-même 1500 F de sa poche, et propose de consacrer à ces travaux un legs récent de 500 F fait à la paroisse par Bonne Leloup (une personne d’Yermenonville qui a pendant longtemps entretenu le linge de l’église). La commune n’a plus qu’à se débrouiller pour financer les 2500 F restants, somme importante à l’époque !
Ses arguments sont nombreux : le clocher est très abimé, l’escalier qui y mène (à l’extérieur de l’église, accolé à la sacristie, côté Nord) est quasiment en ruine, les fortes poutres qui soutiennent le clocher au milieu de la nef sont affreuses et enfin ce clocher ouvert à tous les vents occasionne dans l’église des courants d’air dont tous les paroissiens assidus se plaignent.
Maurice Lorin, qui en a déjà parlé avec le maire, a bien préparé son affaire : il a obtenu un plan et un devis de l’architecte du département, Monsieur Vaillant. Il faut juste 4500 Francs. Il est prêt à verser lui-même 1500 F de sa poche, et propose de consacrer à ces travaux un legs récent de 500 F fait à la paroisse par Bonne Leloup (une personne d’Yermenonville qui a pendant longtemps entretenu le linge de l’église). La commune n’a plus qu’à se débrouiller pour financer les 2500 F restants, somme importante à l’époque !
Nous ne disposons pas de photographie de l’église avant les travaux de 1889.
Ce photomontage a été réalisé d’après une gravure de 1852 conservée aux Archives départementales d’Eure et Loir.
Il faut noter qu’en 1885 le cimetière, qui était auparavant implanté aux abords de l’église, avait déjà été transféré à son emplacement actuel, en lisière du village.
Ce photomontage a été réalisé d’après une gravure de 1852 conservée aux Archives départementales d’Eure et Loir.
Il faut noter qu’en 1885 le cimetière, qui était auparavant implanté aux abords de l’église, avait déjà été transféré à son emplacement actuel, en lisière du village.
Le conseil municipal accepte de mettre 1000 F dans l’affaire, et trouve 1300 F de subventions. L’argent est versé à la fabrique, qui n’a plus qu’à se débrouiller et à gérer les travaux.
Maurice Lorin n’avait pas tout dévoilé dès le début : il veut aussi ouvrir une porte au fond de l’église et condamner l’ancienne porte, et déplacer la vieille horloge (située dans l’église et dont les poids ne sont pas esthétiques : sans doute de grosses pierres) vers le nouveau clocher. Pour ne pas effrayer la commune, il s’engage à financer lui-même les dépassements par rapport aux 2300 F qu’elle a décidé de verser. Il semble en effet qu’il trouvera de « généreux donateurs ». Les travaux seront faits, et l’inauguration aura lieu en octobre 1889.
L’affaire aura été rondement menée, mais certains échanges de courrier semblent indiquer que les relations entre le curé et le conseil municipal (pratiquement mis au pied du mur …) seront désormais un peu tendues !
Maurice Lorin n’avait pas tout dévoilé dès le début : il veut aussi ouvrir une porte au fond de l’église et condamner l’ancienne porte, et déplacer la vieille horloge (située dans l’église et dont les poids ne sont pas esthétiques : sans doute de grosses pierres) vers le nouveau clocher. Pour ne pas effrayer la commune, il s’engage à financer lui-même les dépassements par rapport aux 2300 F qu’elle a décidé de verser. Il semble en effet qu’il trouvera de « généreux donateurs ». Les travaux seront faits, et l’inauguration aura lieu en octobre 1889.
L’affaire aura été rondement menée, mais certains échanges de courrier semblent indiquer que les relations entre le curé et le conseil municipal (pratiquement mis au pied du mur …) seront désormais un peu tendues !
Sources: Archives communales d'Yermenonville
