En 1502, Michel de Mesallant, seigneur d’Yermenonville, porte plainte auprès du Bailly de Chartres contre Antoine d’Ecrosnes, pour garder le droit d’avoir ses armes peintes sur une vitre de l’église, et avoir une litre sur les murs au-dedans.
Antoine d’Ecrosnes, qui les avait fait enlever, est condamné à les rétablir (1).
En 1544, un verdict du Bailly de Chartres fait défense à Antoine d’Ecrosnes (le digne fils du précédent) d’empêcher François de Mesallant, seigneur d’Yermenonville, de prendre place dans le chœur de l’église (1 et 3).
Il est même interdit à Antoine d'Ecrosnes d' avoir des « voies de fait » à l'égard de François de Messalant.
Est-ce qu’ils en seraient venus à se quereller, voire à se battre dans l’église ?
Cette hypothèse n’est pas à rejeter : on connaît au moins un cas dans la région d’une véritable bataille rangée dans l'église de Blévy en 1669, ayant occasionné de nombreux morts puis de nombreuses condamnations, en raison de désaccords quant aux droits honorifiques.
Un traité des droits honorifiques, publié en 1777 par un certain Maréchal, avocat au parlement, affirme même qu’il y a eu « plus de deux mille querelles entre les gentilshommes de France, pour les honneurs de l’église ; et il n’y a possible année qu’il n’en soit tué plus de cent pour ce sujet ».
Au moins, le sang n’a pas coulé dans l’église d’Yermenonville pour ce motif !